Les trois Traités contre les ariens forment l’œuvre théologique majeure de saint Athanase d’Alexandrie. Ils nous introduisent dans la querelle arienne qui divisa l’Eglise du quatrième siècle à travers la perception que pouvait en avoir l’un de ses principaux protagonistes.
Podolak fait sienne la structure du Contra Arianos proposée, en 1983, par Ch. Kannengiesser dans Athanase d’Alexandrie évêque et écrivain. Le premier traité réplique à la Thalie, un opuscule destiné au grand public, qui avait été rédigé par Arius. Après une introduction générale, Athanase y traite de l’éternité du Fils (chap. 11 à 22), puis de la génération du Fils (chap. 22 à 34) et de son immutabilité (chap. 35 à 52), enfin de sa divinité et de l’économie du salut (chap. 53 à 64).
La structure du deuxième traité s’organise autour de l’interprétation de péricopes scripturaires. Athanase y aborde trois thématiques : celle de la divinité du Fils et de l’économie du salut à partir de He 3, 2 et de Ac 2, 6 (chap. 2 à 18), celle de la divinité du Fils et de la création de l’univers à partir de Prov 8, 22 (chap. 18 à 43), et, toujours à partir du livre des Proverbes, celle du Verbe de Dieu et du mystère du salut (chap. 44-82).
Le troisième traité présente une structure plus systématique. Les chapitres 1 à 16 rendent compte de l’unité du Père et du Fils, les chapitres 17 à 25 de l’unité des chrétiens, les chapitres 26 à 58 du Verbe qui s’est fait chair. La fin de l’ouvrage (chap. 59 à 67) réfute la thèse qui veut que le Verbe soit issu de la volonté du Père.
Cette traduction italienne est bienvenue, même pour un lecteur francophone. On peut cependant regretter la brièveté et la pauvreté de l’introduction ainsi que l’absence d’un index thématique.